CHAPITRE (04) LES TECHNIQUES D'IRRIGATION
Quelle que soit l'origine de l'eau (cours d'eau naturel, nappe souterraine, eau de ruissellement) et son mode de transport (canaux, conduites sous pression) un problème fondamental se pose à l'agriculteur: comment répartir cette eau sur le sol de façon que les plantes en tirent le maximum de profit? Cependant le moyen de répartition de l'eau sur le sol ne doit pas toujours répondre à ce critère d'une production maximale; l'agriculteur doit essentiellement envisager la rentabilité finale de l'opération. C'est pourquoi les frais d'installation et d'équipement d'une part (aménagement du sol, appareils, etc.), et les frais d'exploitation d'autre part (énergie, main d'oeuvre, etc.) doivent entrer pour une très large part dans le choix de la technique d'arrosage qu'il adoptera.
Techniques d’irrigation : On peut distinguer plusieurs techniques d’irrigation
manuelle (arrosoir, seau...), réservée aux très petites surfaces ;
par écoulement de surface, sous le simple effet de la gravité, au moyen de canaux et rigoles : irrigation gravitaire appelée aussi irrigation de surface, irrigation par sillons ou « à la raie » ;
1. par infiltration, au moyen de tuyaux poreux enterrés, variante de la technique du goutte à goutte ;
2. par inondation ou submersion (c'est la technique appliquée dans les rizières; c'était aussi celle qui fertilisait l'Égypte par les crues du Nil).
par aspersion, technique qui consiste à reproduire la pluie ;
par micro-irrigation ou goutte à goutte, technique économe en eau et qui permet d'éviter le ruissellement, mais présente le grave inconvénient de charger à la longue les sols en sels qui en modifient les caractéristiques ;