Conclusion
Au passé, dans les steppes algériennes, un certain équilibre s’est maintenu, entre les ressources pastorales disponibles et le cheptel existant, avec un mode de vie adapté à ce milieu fragile (nomadisme et transhumance), ce qui a permis au parcours de se régénérer facilement après de longues périodes de sécheresse. De nos jours, cet équilibre est perturbé et la rupture se manifeste par une dégradation générale du milieu.
L’accroissement des effectifs du cheptel, la pratique des labours mécanisés inadaptés à ce milieu fragile, la désorganisation de la transhumance et la surexploitation des ressources pastorales ont conduit à ce déséquilibre alarment, qui se traduit sur le plan écologique par une dégradation visible des pâturages et l’extension des paysages désertiques.
Une gestion et un aménagement appropriés des parcours, selon leur situation et les contraintes vécues, s’imposent comme préalable où il va falloir envisager une politique rationnelle pour l’utilisation de l’espace steppique.
Selon Aidoud, 1989 : « Le déséquilibre ainsi créé, se reflète par la dégradation des parcours steppiques. Il résulte principalement de l'exploitation pastorale, de plus en plus intense, pratiquée sans contrôle ……Nous ajouterons que la régression semble devenir de plus en plus rapide au fil des ans. » Il a proposé aussi, que l’utilisation rationnelle des ressources naturelles, reste la meilleure forme de prévention et de lutte contre la désertification.