INTRODUCTION 

    ‘’ L’augmentation de la population mondiale et le rythme croissant du progrès techniques font que l’on assiste actuellement au développement des processus d’urbanisation spatiale’’ (M. Boleslaw, 1969). Toute fois en passe par une nature ‘’ un milieu naturel ‘’ pour urbaniser un milieu urbain autrement dit on superpose, on transplante un milieu urbain sur un milieu naturel, ce qui provoque un conflit s’il est mal géré. (L’idée sera développée ultérieurement).

 Jadis les bienfaits de la nature étaient à la portée de tous et nul besoin n’était ressenti. De nos jours ce besoin est devenu élémentaire (fondamental) du bien être dans le milieu urbain. L’espace vert ne doit plus être considéré comme accessoire urbain contribuant à l’esthétique et au décor mais au contraire il doit être considéré comme un équipement social au rang des autres équipements sociaux prioritaires comme le logement, l’éducation et la santé.

Philippe Saint Marc (1971) insiste sur le sentiment individuel ou collectif de satisfaction « du bien être » qui dépend de 3 éléments :

 B = N + C + M

B : Le bien être ;

N : Le niveau de vie ;

C : Les conditions de vie (traduit le processus d’urbanisation spatiale) ;

M : Le milieu de vie.

Les architectes du courant moderne ont formé lors des CIAM, les congrès internationaux d’architecture moderne, un cadre théorique sur l’urbanisme moderne. Le quatrième congrès de 1933, place l’habitation au centre des préoccupations urbanistiques. Appelé « La charte d’Athènes » ou « La ville fonctionnelle » le congrès désigne les quatre fonctions de l’urbanisme moderne dit aussi les clés de l’urbanisme :

 ·         Travailler ;

·         Habiter ;

·         Circuler ;

·         Se recréer.

La fonction se recréer est apparue comme solution à l’amélioration du milieu de vie urbaine.

Goodman (1968) affirme que l’espace vert est un élément essentiel pour la détermination de la qualité du milieu urbain. Donc l’espace vert est une nécessité vitale pour le bien être de la population. Une cinquième clé a été proposée : La préservation du patrimoine architectural historique.

En 1943 le Corbusier a publié les textes de la charte d’Athènes et a affirmé la nécessité d’utiliser les matériaux d’urbanisme suivant :

·         Le soleil : Faire pénétrer les rayons solaire dans toutes les habitations ;

·         La verdure : Assurer la verdure pour toutes les habitations ;

·         L’espace : Procurer l’espace nécessaire pour chaque habitant.


      Fig 1 : Les fonctions de l’urbanisme, selon les CIAM, 1933

Source : L’auteur, 2017. Selon les premiers dessins de Michelson. W et al, 1979.

En 1970 la FAO (Food and Agriculture Organization, l’organisation des nations unies pour l’agriculture et l’alimentation) instituait, en Références, la journée mondiale de l’arbre coïncidant au 21 mars de chaque année. Cette proclamation démontre la contribution de l’élément vert (arbre et forêt) à l’amélioration de l’environnement et du cadre de vie (urbain ou rural), ainsi que les bienfaits directs et indirects que rapporte l’arbre à l’homme, la faune et la flore. La célébration de cette journée permet l’organisation des activités en faveur de l’arbre comme les compagnes de sensibilisation et de plantation afin d’augmenter la prise de conscience au sein de la population sur l’importance de cet arbre.

En 1992, lors du sommet de la terre à Rio de Janeiro, un plan d’action appelé ‘’Agenda 21’’ a été adopté pour agir selon les principes du développement durable durant le 21è siècle. Il formule des recommandations dans des domaines aussi variés que : La pauvreté, la santé, le logement, la pollution, la désertification, la gestion des mers, forêt et montagnes, la gestion de l’agriculture, la gestion des ressources en eau, la gestion des déchets (Charlot, 2008). De ce fait les collectivités territoriales et locales sont appelées à mettre en place un programme d’action à leur échelle, intégrant les principes de développement durable (Lorach et Quatrebarbes, 2002 ; Courtois et Ravenel, 2008). L’Algérie fait partie des pays signataires dont elle est engagée.

DEFINITIONS DES CONCEPTS

Selon le Larousse le mot espace vert est composé de deux mots :

Espace : Milieu affecté à une activité

Vert : C’est une couleur

Une fois composé le mot signifie Jardin, espace vital à l’homme pour vivre avec équilibre.

Selon le dictionnaire de l’urbanisme et de l’aménagement (1996) le mot espace vert semble être utilisé pour la première fois en France en 1925 par un conservateur des parcs et Jardins de Paris J C N Forestier.

Choay et Merlin (1996) présentent l’espace vert selon les différentes époques :

A l’époque antique et médiévale la ville était largement pénétrée par la compagne. Les jardins de cette époque étaient en abondance.

Au 19éme siècle, le préfet Haussmann met en place une politique d’aménagement des espaces verts dans les villes Françaises pour des motifs d’hygiène.

A l’heure actuelle, les espaces verts prennent des formes différentes et occupent des superficies et des emplacements variables selon les besoins, les aires d’influences et la diversité du milieu urbain avoisinant.

Divers types de classement sont possible selon :

·         Localisation (urbaine, suburbaine et rurale) ;

·         Leur degré d’aménagement ;

·         Leur statut de propriété (public, privé, privé ouvert au public) ;

·         Le type d’utilisateurs ;

·         La fréquence (quotidienne, hebdomadaire, occasionnelle..) ;

On distingue, aux différents niveaux : (typologie)

·         De l’unité d’habitation : Les jardins privés et jardins d’immeubles

·         De l’unité de voisinage : Les places et jardins publics de voisinage ;

·         Du quartier : parc de quartier, promenades, terrains de sport ;

·         De la ville : parc urbain, parc d’attraction, parc zoologique ;

·         De la zone périurbaine : forêts ; terrains de compagne plein air et loisir.

L’espace vert concerne aussi bien le mètre carré qu’occupe un arbre que les dizaines d’hectares qui constituent les forêts, en passant par toutes les formes et dimensions intermédiaires.

La définition du mot espace vert, dans notre module, nous mène à définir aussi le concept de qualité du cadre de vie. Le mot est composé de trois mots :

Qualité : Manière d’être bonne ou mauvaise ;

Cadre : Milieu, contexte et entourage ;

Vie : Ensemble des phénomènes qui constituent le mode d’activité propre de la naissance à la mort ;

Qualité de vie : Tout ce qui contribue à créer des conditions de vie plus favorables ;

Qualité du cadre de vie : Tout ce qui contribue à favoriser les conditions du milieu de vie. (Dans notre cas c’est le milieu urbain qui nous intéresse, Voir la formule de  Philippe Saint Marc, sur la satisfaction).


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