3.2. Hétérogénéité spatiale
En écologie, l'hétérogénéité spatiale est « la complexité qui découle des interactions entre la distribution spatiale des contraintes environnementales et les différentes réponses des organismes à cette contrainte » Milne (1991).
L'hétérogénéité peut être engendrée par des facteurs exogènes très divers (variations environnementales, perturbations, ... ) ou endogènes (dispersion et interactions biotiques) aux communautés végétales. L'hétérogénéité spatiale peut être le résultat de variations environnementales naturelles (topographie, propriétés du sol, microclimat...), ou d'écosystèmes divers, de pressions anthropiques (pratiques agricoles, feux, ...).
L'hétérogénéité spatiale des contraintes physiques du milieu explique aussi une partie de la répartition spatiale des espèces végétales. La dispersion des graines est l'un des facteur d'hétérogénéité spatiale. Il existe deux modes de reproduction: la reproduction asexuée permettant à la plante de coloniser de nouveaux espaces proches et la reproduction sexuée permettant de coloniser des espaces libres, plus ou moins éloignés. La plupart des espèces végétales présentent une stratégie mixte de colonisation de l'espace.
On distingue deux types de vecteurs de dispersion par graines:
• les vecteurs passifs : les graines sont dispersées via différents types de vecteurs non biotiques (es graines sont soumises à la gravité, l'ouverture du fruit propulse les graines, graines munies de plumes ou d'ailes, dispersion par le vent).
• les vecteurs biotiques : la dispersion se fera par le biais d'espèces animales (oiseaux, mammifères, ...). Les distances parcourues peuvent être très courtes ou au contraire de plusieurs centaines de kilomètres.