LE POMMIER
Malus pumila
I. EXIGENCE ECOLOGIQUE
1) température
Le pommier redoute les grandes chaleurs (brûlures à partir de 35-38° C à l’ombre). Il a des besoins en froid de 800 heures en moyenne, inférieure à 7° C. Cependant, il existe des variétés qui ont des besoins très faibles (variété Anna: 200 h), et donc adaptés aux régions semi-arides.
Les bourgeons peuvent résister à des températures de -6° à -7° C. Le pommier réussit mieux en climat de montagne.
2) Sol
La texture recherchée est silico-argileuse ou silico-limoneuse avec un sous-
sol perméable. Il supporte les calcaires à des doses modérées (inférieur à 15 %). Le pH se situe entre 5,5 et 7,5.
I- MISE EN VALEUR DU VERGER
1) Préparation du sol
Le sol doit être ameubli profondément par un défoncement si le sol est profond ou en rootage. Croisé après avoir reçu une bonne fumure de fond : 40 tonnes de fumier à l’hectare et 3qx de P2O5 et K2O (binaire). Ce travail doit se faire en été pour détruire les mauvaises herbes.
2) Plantation
La période de plantation est l’hiver. Habiller et praliner les plants, la plantation se fera en fonction de la conduite du verger:
v Forme dirigée (oblique de 45° à 60° pour certaines haies fruitières)
v Forme libre et semi libre pour certaines haies fruitières (zone saharienne).
Rabattre le plant à la plantation 0,5 à 0,6 m.
3) Densité de plantation
L’arbre prend un développement plus ou moins important selon le porte-greffe. Pour les vergers irrigués :
Forme dirigée:
Porte-greffe faible ou moyennement faible, 3 x 2 = 1.666 plants/ha
Formes libres:
v Porte-greffe moyen 5 x 3 = 666 plants/ha
v Porte-greffe vigoureux 5 x 5 = 400 plants/ha
v Porte-greffe très vigoureux 7 x 5 = 285 plants/ha
Comme pour les autres arbres fruitiers, la pollinisation croisée est indispensable. Il faut mettre une bonne variété pollinisatrice par 4 lignes de variétés choisies.
III -CONDUITE DU VERGER
1) Travail du sol
Pour maintenir le sol meuble, il est indispensable de réaliser
v Un labour profond d’automne qui favorisera l’enfouissement de la fumure phospho-potassique.
v Un deuxième labour superficiel en hiver par un disquage au moment de l’apport de la fumure azotée dans le cas d’une culture menée en irriguée.
2) Fertilisation
La fumure d’entretien à l’hectare est de 150 unités de potasse pendant les cinq premières années et de 100 unités d’azote apportées en deux fois avant le démarrage de la végétation et après nouaison.
3) Irrigation
Les besoins totaux en eau du pommier sont de l’ordre de 7.000 à 8.000 m3 ; la rotation des irrigations se fera selon la nature du sol :
v En sols légers: irrigations plus rapprochées avec de faibles doses.
v En sols lourds : irrigations plus espacées avec de fortes doses.
Les arrosages sont suspendus pendant toute la durée de la cueillette.
4) Taille
La taille s’effectue au cours de l’hiver. On distingue une taille de formation qui consiste à avoir une charpente solide, aérée et équilibrée, et une taille d’entretien qui vise à maintenir une aération et un éclairement de toutes les parties de l’arbre par la suppression des vieux rameaux, et par un dégagement des prolongements dans le tiers supérieur de l’arbre.
5) Récolte - Rendement
La date de récolte peut être déterminée par:
v L’observation de l’aspect du fruit (couleur de l’épiderme, forme).
v Méthode phénologique qui est donnée par la période séparant le stade floraison à la récolte qui est constante pour chaque variété.
Les rendements sont variables suivant les variétés et les années. Ils se situent autour de 50 qx/ha à la 5ème année et de 200 à 250 qx/ha de la 10ème année et plus.