INTRODUCTION

 

Le palmier dattier est l’arbre fruitier des régions chaudes et sèches. C’est l’arbre type des zones sahariennes, il assure la pérennité des cultures sous adjacentes.

Ses fruits, constituent un excellent aliment, très riche en sucre et en éléments minéraux, se consomment frais ou conservés.

 

 

EXIGENCES ÉCOLOGIQUES

 

1)  Température

Espèce thermophile, le palmier dattier ne peut fructifier au-dessous de l’isotherme 18° C, mais supporte les températures extrêmes, Il ne fleurit que si la température moyenne est de 20 à 25° C.

L’humidité qui convient au palmier est celle des zones sahariennes, elle est souvent inférieure à 40 %.

2)  Eau

Pour assurer une bonne production dattières, l’arbre a besoin de 16.000 à

26.000 m3/ha/an. Ces besoins sont fonction de la nature du sol, de la profondeur de la nappe, du degré d’insolation et des températures. Les estimations sont de l’ordre de 50 L/mn/ha en été et de 40 L/mn/ha en hiver.


3)  Sol

Les palmiers sont cultivés dans des sols très variés, Ils se contentent de sols squelettiques : sableux, sans aucune consistance, mais affectionne les sols meubles et profonds assez riches ou susceptibles d’être fertilisés. C’est une espèce qui craint l’argile.

 

II - CONDUITE DE LA PALMERAIE

 

Travaux du sol

Deux ou trois disquages sont nécessaires pour détruire les mauvaises herbes et lutter contre le tassement du sol dû à l’irrigation ; éviter les labours profonds.

 

Fertilisation

Ø  Fertilisation organique : Le palmier dattier répond très bien à la fumure organique surtout que sous climat chaud et en culture irriguée, l’humus est détruit très rapidement. La dose recommandée est de 20 kg/palmier/an pendant les trois premières années et 100 kg/palmier pour les arbres de plus de 10 ans.

Ø  Fertilisation minérale :

Pour l’azote : 4 à 6 kg d’azote/palmier fractionnés en 3 ou 4 apports à partir de février correspondant aux différents stades (floraison - nouaison - grossissement).

Fertilisation phospho-potassique : dans la plupart de nos régions arides, le palmier n’a pas répondu aux applications de potasse et de phosphate.

2.3.  Pollinisation

C’est une opération très délicate; elle nécessite beaucoup d’attention car elle est déterminante pour la production. Compte tenu du caractère dioïque, la pollinisation est effectuée par l’homme ; elle consiste à prendre les pédicelles des fleurs mâles (dokkar) et les introduire entre les pédicelles des fleurs femelles puis les attacher avec la ficelle pendant les 2 ou 3 jours qui suivent leur éclatement.

La période de pollinisation s’étale de mars à fin avril. L’opération devra être répétée 3 à 4 fois pour assurer une bonne pollinisation car les spathes femelles ne sortent pas ensemble et demandent 3 à 4 grimpées par arbre. Sachant que la durée de réceptivité des fleurs femelles est de 1 0 jours pour Deglet nour et seulement 8 jours pour le Ghars et Mech-degla, et autres variétés, donc il est absolument nécessaire de polliniser en temps opportun.

 

2.4.  Limitation - Ciselage

Comme tout arbre fruitier, le palmier est sujet au phénomène de saisonnement (alternance des rendements). Pour lutter contre ce phénomène, il faut limiter le nombre de régimes à 12 ou 14. Cette opération s’effectue    au    mois    de    Juin.


Pour garantir la régularité et l’amélioration de la production, il est nécessaire de prêter une attention particulière à ces deux opérations qui sont menées simultanément.

 

2.5.  Descente des régimes

Après fécondation et au stade grossissement du fruit (B’ser), les régimes (devenus lourds) subissent l’opération ‘’ descente’’ qui consiste à les faire passer à travers les palmes pour empêcher que la hampe ne se casse et éviter les frottements répétés des fruits.


 

Conseil : Il est bon d’attacher les régimes pour éviter le balancement par le vent et faciliter la récolte.

 

2.6.  Taille du palmier

 

La taille du palmier consiste à enlever uniquement les palmes sèches de l’année écoulée, de couper les hampes des régimes de la récolte précédente, de nettoyer le cornaf et d’enlever le lif.

 

2.7.  Ensachage des régimes

 

Pour éviter les dégâts causes par les pluies d’automne et les pullulation d’oiseaux, il est conseille de couvrir les régimes dès le début de la maturité des dattes.

Cette opération permet aussi l’amélioration de la qualité de la datte et active la maturité.

 

Divers matériaux sont utilisés : de polyéthylène (transparent, épaisseur 80 microns) ou le moustiquaire.


2.8.  Récolte

 

L’état de maturité auquel le fruit est cueilli dépend des conditions climatiques locales, de la préférence du consommateur et la variété.

 

Pour cueillir les dattes molles ou demi - molles qui demandent plus de soins dans leur manipulation que les dattes sèches, des claies à dattes doivent être employées et les fruits ne doivent pas former plus de 2 ou 3 couches d’épaisseur pour éviter leur écrasement.


2.9.  Rendement

 

Le rendement est lié beaucoup plus aux disponibilités en eau et à la conduite culturale.

 

Les statistiques ne relèvent pas d’une façon exacte le rendement mais font état de 100 à 150 kg par arbre lorsque toutes les conditions sont réunies, et de 25 à 30 kg par arbre en mauvaises conditions.


Modifié le: vendredi 17 mars 2023, 17:44