Un livre n'est pas composé que d'un texte (histoire ou contenu spécialisé), il se doit d'avoir des pages dites liminaires avant le contenu et des annexes après. Les liminaires et annexes sont toutes les pages qui ne sont pas le contenu lui-même du livre. Elles sont les premières et dernières pages et se situent donc avant et après le texte proprement dit du livre.

En plus des éléments qui composent la partie externe du livre : pages de couverture, on trouve dans la partie centrale de l'œuvre les chapitres ou parties ou sections constituant le texte proprement dit. Cette partie du livre peut commencer et se terminer par des éléments qu’on classe comme éléments paratextuels. Ces éléments ont pour fonction d’orientation  de lecture.

D’un point de vue étymologique, le terme « paratexte » est constitué du préfixe : para

« para » qui vient du grec et signifie « à côté de ». Il englobe donc  tout élément situé autour du texte lui-même. Il s’agit généralement d’élément ajouté par l’auteur ou l’éditeur, et ayant pour fonction de compléter le contenu d’un livre.

Le paratexte englobe donc tous les éléments de la partie externe du livre (pages de couverture) citée précédemment, ainsi que d’autres éléments situés à l’intérieur du livre. Ces éléments périphériques sont des éléments aussi importants et essentiels à la lecture et à la compréhension du contenu du livre.

2.1 Eléments paratextuels au début du livre

La dédicace : un court texte rédigé par l’auteur. Il est à placé après les pages du titre. La dédicace est insérée et choisi par l’auteur pour témoigner de la gratitude, de l’affection ou permettre de rendre hommage à un ou plusieurs proches (membres de la famille, amis ou autres).

L’épigraphe : est une citation brève ou plus ou moins longue (extrait d’un livre d’un autre auteur), choisie et insérée par l’auteur dans son livre, et qui reflète la visée et l’esprit du livre. Elle est placée après la dédicace.

L’avant-propos : est rédigé par l’auteur lui-même. C’est une courte présentation du livre où l’auteur expose et explique ses intentions et les raisons pour lesquelles il a décidé d’entreprendre l’écriture de son œuvre.

La préface : se place au début de l’ouvrage, son objet est de présenter au lecteur l’auteur du livre ou l’œuvre publié. Elle est écrite par une tierce personne qui aurait un rapport et un intérêt vis-à-vis de l’ouvrage. Elle est caractérisée généralement par un aspect typographique différent de celui du corps du texte (en italique)

Le prologue : Le prologue ne s’utilise que pour les œuvres de fiction. Il est placé   nécessairement avant le début de l’histoire et en fait partie intégrante. Il expose donc les points essentiels à faire connaître au lecteur avant le commencement du livre. Lors de la lecture du prologue, le lecteur est déjà au cœur de la narration. Cela dit, un livre qui comporte un prologue devra également comporter un épilogue.

2.2 Eléments paratextuel à la fin du livre

L’épilogue, il est utilisé comme pour le prologue, pour donner plus d’informations concernant les personnages, du roman, du récit, de l’histoire. Mais placé après le corps de l’ouvrage il permet ici de présenter l’avenir de ces derniers. Il peut également amorcer la suite du livre.

La postface, tout comme la préface elle peut être rédigée par une tierce personne. Celle-ci est utilisée pour placer un commentaire, une ouverture vers de potentielles recherches toujours en lien avec le thème général de l’ouvrage. C’est un texte à caractère explicatif, placé par l’auteur ou par un contributeur à la fin du livre. Une postface consiste plutôt en un complément d’information ou un avertissement concernant le contexte de l’histoire.

Table des matières : ou le sommaire permettent de présenter les parties, chapitres et sous chapitres de l’ouvrage et la structure du livre pour les retrouver plus aisément. C'est particulièrement utile dans le cas d'un livre pratique ou spécialisé.

2.3 L’incipit et l’excipit

Le Robert précise qu’en latin, le mot incipit veut dire « il commence », il signifie « premiers mots d’un livre » (Le Robert, 2002). L’incipit désigne donc le tout début du roman, qui va de la première phrase, au premier paragraphe ou même à la première page d’une œuvre. Il sert à « amorcer la curiosité du lecteur, provoquer des questions ». (Rulliet-Theuret, 2001, p.58). Les premières lignes d’une œuvre offre au lecteur des précisions qui guideront sa lecture. Il peut identifier ou déduire, par exemple le genre auquel le texte appartient et le thème principal aussi.

Selon Jouve (1997), l’incipit remplit deux fonctions. Premièrement, il sert à informer en donnant des explications et des détails qui répondent à trois questions (qui ? quoi ?comment ?). Il permet au lecteur de connaître dès le début la présentation de l’intrigue, ses personnages, son époque et son lieu. Deuxièmement, l’incipit sert à intéresser, et ce en commençant directement le texte au cœur de l’action.

 

L’explicit appelé aussi l’excipit désigne les dernières lignes d’une œuvre. La fin peut être une fin fermée par un événement ou une action qui clôt l’histoire, et exprime la fin du parcours du héros.  La fin ouverte ne trache pas sur la fin des événements.

La fonction essentielle d'un excipit est de donner un sentiment d'achèvement au lecteur. Il s'agit le plus souvent de se prononcer sur le sort des personnages ; mais l'aboutissement peut aussi être d'ordre idéologique avec une conclusion morale.


Modifié le: lundi 1 janvier 2024, 19:14