Texte : du latin textus, « chose tissée », de texere, « tisser ». De cette signification, on dira que les fils qui assurent la teneur du tissu, sont représentés par les différents éléments du texte qui s’entrecroisent dans différents sens et assure sa structure interne et externe.

Le dictionnaire Larousse suggère les définitions suivantes du texte :

1. Ensemble des termes, des phrases constituant un écrit, une œuvre écrite

2. Œuvre ou partie d'œuvre littéraire. 

3. Tout écrit considéré dans son aspect de rédaction 

4. Partie de la page où les mots sont imprimés, par opposition à la marge ou aux illustrations.

 5. Sujet d'un devoir.

6. Teneur exacte d'une loi.

7. Œuvre littéraire considérée dans son organisation et dans l'ensemble de ses déterminations biographiques, imaginaires, sociologiques, etc.

Un texte est donc composé de signes (lettres, mots, paragraphes, ponctuation…) et chacun de ces signes joue un rôle dans le texte et contribuent à sa compréhension. A travers ses signes, le texte véhicule un message quelconque.

 

3.1 Aspects du texte

Aspect matériel : un texte peut être long ou court, en vers ou en prose, avec ou sans titre, intégral ou fragmentaire.

Ø  Aspect verbal : l’appréhension du sens d’un texte dépend de la mise en œuvre de la langue. Autrement dit, elle dépend de l’usage des mots, des constructions de phrases, ainsi que leurs sens et leurs formes.

Ø  Aspect sémantique : c’est le sens du texte que le lecteur arrive à construire. Ce sens peut être  facile à saisir, et nécessite des fois un effort de lecture analytique plus rigoureux.

Ø  Aspect pragmatique : le texte est destiné à un lecteur dans le but de produire un effet sur lui.

Ø  Aspect symbolique : le texte est porteur de culture. C’est un mode d’expression qui peut refléter les valeurs d’une société.

 

3.2 Autour du texte : Le Paratexte

Avant d’entreprendre une lecture d’une œuvre ou d’un extrait d’une œuvre, l’acte de lecture commence par survoler stratégiquement le texte d’appui.  Ce survol visuel rapide permet de repérer ou de confirmer des indices révélateurs sur l’époque et sur l’auteur ainsi que sur la thématique, la structure, la visée ou la portée du texte. Ce survol s’effectue en deux temps : on examine d’abord le paratexte, puis on étudie le corps du texte.

On entend par paratexte les informations qui se trouvent parfois en périphérie ou en marge du texte principal (autour de lui). D’un point de vue étymologique, le terme « paratexte » est constitué du préfixe : para «à côté de» et du français « texte », provenant du latin textus formé sur le verbe texere : qui signifie « tisser ».

Le paratexte englobe donc « tout ce qui se trouve autour du texte lui-même et qui a été ajouté par l’auteur ou l’éditeur pour apporter une complémentarité au texte. »  (Dictionnaire International des Termes Littéraires, s.d)

Gérard Genette (1987) distingue deux types de paratexte selon leur emplacement dans le livre. Il classe l’ensemble des éléments liés à un livre soit à l’intérieur (péritexte), soit à l’extérieur (épitexte).».

 

3.2.1 Le péritexte

Le péritexte est le paratexte adjoint au texte. Il est situé à l’intérieur du livre (titre, préface, titres de chapitres, épigraphe, épilogue, prologue, avant-propos, dédicace) Dans le cas d’une œuvre, le péritexte est constitué des pages qui précèdent et qui suivent le texte principal. Il est donc question de Repérer et interpréter principalement les éléments suivants :

• la date de publication

• la maison d’édition (elle révèle parfois clairement une appartenance idéologique) ;

• la collection (par exemple, si la collection est « Le Livre de Poche », c’est que l’œuvre a conquis un vaste public ; au contraire, la collection « Bibliothèque de la Pléiade » s’adresse aux spécialistes) ;

• la mention des parutions antérieures (indice de son succès) ;

• le titre et le sous-titre d’origine, s’il s’agit d’un ouvrage traduit (indice d’un point de vue)

• le genre ou la forme littéraire ;

• le nom du traducteur, si l’ouvrage a été traduit en français ;

• les dédicaces, les citations en exergue (ou épigraphes), les préfaces ou postfaces, les avertissements (qui renseignent sur l’auteur, ses intentions, ses prises de position), les notes, etc.

Dans le cas d’un extrait d’une œuvre, le péritexte

Examinez tout ce qui accompagne l’extrait et tirez-en profit, pour les mêmes raisons que

d’une œuvre, notamment :

• le nom de l’auteur ;

• le titre de l’œuvre ;

• le titre de l’extrait ;

• la date de publication ;

• toutes les notes accompagnant le texte ;

• la maison d’édition et la collection, le cas échéant.

 3.2.2 L’épitexte

L’épitexte est situé autour du texte, mais d’une manière distante. Il s’agit de « tous les messages qui se situent, au moins à l’origine, à l’extérieur du livre, généralement sur : un support médiatique (interviews, entretiens), ou sous le couvert d’une communication privée (correspondances, journaux intimes, et autres) ». (Genette, 1987, p. 11)

 

3.3. Cotexte/ Contexte

Sachant que le texte est défini comme « toute séquence discursive (orale et/ou écrite) inscrite dans un domaine particulier et donnant lieu, comme objet ou comme visée, comme produit ou comme processus, à activité langagière au cours de la réalisation d’une tâche. (Cadre Européen Commun de Référence,s.d), Rollo (2022) stipule que :

Le cotexte : appelé aussi contexte linguistique (ou verbal), c’est l’environnement linguistique

immédiat d’un énoncé écrit ou prononcé, ce qui le précède ou qui le suit. C’est  l’atmosphère générale, phrase ou expression au sein desquelles se trouve un mot. (Giasson, 1990).

 

Le contexte : appelé aussi situation de communication ou contexte situationnel (ou communicatif, non-linguistique, extralinguistique, extra-verbal, non-verbal), c’est la totalité des circonstances dans lesquelles une communication a lieu (c’est d’abord l’environnement physique, le moment et le lieu où l’énoncé est produit). C’est l’ensemble des références à des valeurs politiques, sociales, économiques, culturelles ou idéologiques. Et c’est en relevant les éléments contextuels qu’il devient possible d’encadrer la signification d’un récit, ceux-ci ayant pour principale fonction de renvoyer au réel évoqué par l’histoire. On distingue ainsi, cinq types de contextes : contexte politique, contexte social, contexte économique,  contexte culture et contexte idéologique.

Parmi les composantes du contexte situationnel, qui apporte un éclairage sur le sens du texte, on peut mentionner également :

• le lieu et le moment de la communication ;

• le statut social et culturel des participants à la communication ;

• le rôle social des participants ;

• l’âge et le sexe des participants ;

• les informations détenues par les participants ;

Le contexte est donc bien plus vaste que le cotexte linguistique d’un fait de langue.

 


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