Les textes sont formés des mêmes éléments (signes de différente nature), ils ne se ressemblent pas pour autant. Autrement dit, le texte est une organisation complexe, un système.

 Tout texte, oral ou écrit n'existe que dans une situation de communication : un contexte, un émetteur et un destinataire (tous deux avec leurs intentions, leurs connaissances, leurs attentes respectives).

Le texte est fondé sur l'élaboration de contenus. Il s'agit, par exemple, pour une lettre, des différentes informations qui y figurent; pour une recette, des ingrédients et consignes qui permettent de la réaliser, pour un conte, des personnages, événements, lieux, temps qui en constituent la "matière première".

Selon son espèce le texte s'organise en référence à un ou plusieurs modèles généraux : les genres et les types. En effet, on peut établir un classement des textes en se fondant sur différents critères, c’est-à-dire en prenant en considération certaines caractéristiques touchant soit à la forme du texte (son apparence physique, son « image »), soit à son contenu (langue utilisée, objectif visé, fonction). On peut ainsi distinguer un classement par les genres qui s'établit sur la base des traditions littéraires (nouvelle, fable, comédie, roman épistolaire, poésie...) et un classement par  types qui s’établit sur la base de critères linguistiques.

4.1 Le critère de la langue : permet de distinguer :

-Des textes littéraires : textes dont la langue, d’un niveau relevé, est travaillée pour produire un effet esthétique sur le lecteur. Il s’agit essentiellement des poèmes, des romans des grands écrivains, des pièces de théâtre, des autobiographies, des contes, des essais, de la correspondance des écrivains, hommes de lettres, artistes et grands hommes politiques.

-Des textes para-littéraires : textes dont le niveau de langue est correct sans qu’on n’y distingue une quelconque recherche. Le plaisir qu’y trouve le lecteur réside dans la découverte d’une histoire « bien ficelée ». Il s’agit surtout des romans policiers, des romans d’espionnage, des romans de science-fiction, des romans dits « populaires », des bandes dessinées.

Beaucoup considèrent ces œuvres comme « mineures », appartenant à une littérature « de bas étage ». Mais de grands noms sont liés à ces genres, en particulier le roman policier, qui a acquis ses lettres de noblesse avec des écrivains comme Simenon, Boileau-Narcejac, Agatha Christie, Arthur Conan Doyle, etc.

-Des textes non littéraires : ils diffèrent des deux catégories précédentes par l’utilisation d’une langue « fonctionnelle » et par le fait qu’ils prennent comme objet la réalité concrète et non l’imaginaire. Il s’agit des textes journalistiques (articles de presse), des écrits scientifiques, des messages publicitaires, etc.

 

Le second critère, celui de la forme (« l’image du texte »), permet de distinguer  une œuvre littéraire dans son contexte. De ce fait, il faut connaître la forme littéraire adoptée à chacun des genres : narratif (récit), dramatique (théâtre), poétique (poésie) et argumentatif (essai).

4.2Classement d’après le genre : permet de distinguer :

4.2.1 Textes romanesques 

Il s’agit de textes extraits des romans. Ces textes présentent des « tranches de vie », c’est-à-dire  qu’ils essaient de recréer la vie en mettant en scène des personnages et des événements qui auraient pu être réels. Dans le texte romanesque, il faut prendre en considération le critère de la réalité du thème qui permet de distinguer :

Les textes fictionnels : Ce sont des textes qui traitent de personnages ou d’événements imaginaires. Entrent dans cette catégorie les romans, les pièces de théâtre, les contes et la poésie.

Les textes non fictionnels : Ils traitent d’un thème réel, rapportant par exemple des événements vrais que l’auteur a vécus personnellement ou dont il a été simplement témoin. Ils peuvent aussi parler de personnages ayant réellement existé et dont on raconte la vie.

Dans ces textes non fictionnels, on classera les biographies (dans la mesure où elles ne sont pas romancées), les textes de presse, les textes de vulgarisation et les récits historiques.

 

4.2.1.1 Les formes narratives du récit non fictionnel

Le récit de vie : Le récit véridique serait, selon ce que son nom indique, un récit qui dit la vérité, qui rapporte les choses avec exactitude.

Ø  Autobiographie : Récit rétrospectif qu’un auteur fait de sa propre existence en mettant l’accent sur sa vie individuelle, sur la genèse de sa personnalité. L’auteur, le narrateur et le personnage principal n’y font qu’un.

Ø  Autoportrait : Description qu’un auteur fait de lui-même, mais qui, contrairement à l’autobiographie et aux mémoires, n’est ni rétrospectif ni linéaire (chronologique).

l’autoportrait saisit donc, dans le présent, le regard sur soi.

Ø  Journal intime : Écrit intimiste, qui présente de façon chronologique des descriptions d’événements de la vie privée, des commentaires et des remarques, qui sont regroupés par date d’écriture.

Ø  Confessions : Forme d’autobiographie dans laquelle l’auteur retrace le parcours de sa vie en faisant l’aveu de ses erreurs ou en cherchant à les justifier.

Ø  Mémoires : Récit où l’auteur retrace les événements de sa vie publique ou privée tout en les rattachant à la société de son époque, sur laquelle il jette un regard critique. Tel un témoin, le mémorialiste prend pour objet l’histoire des groupes sociaux auxquels il appartient.

Ø  Biographie (ou récit de vie) : Récit fait par un auteur de la vie d’un homme ou d’une femme qui mérite, selon lui, d’être connu et dont il met en lumière la vérité, les contradictions et les ambiguïtés.

Ø  Correspondance (ou récit épistolaire) : Lettres échangées entre deux ou plusieurs correspondants. Ceux-ci sont tour à tour auteurs et destinataires réels de lettres par lesquelles le récit se construit, ce qui favorise la multiplicité des points de vue narratifs.


Modifié le: lundi 1 janvier 2024, 20:31