Le récit fictif est une œuvre imaginaire, délibérément inventée, qui peut soit masquer les indices de cette invention, soit affichée clairement son appartenance à la fiction. Le récit fictif s’incarne dans cinq grandes formes narratives – et présente différents types de récits.

 

Roman : œuvre  en prose, d’assez bonne longueur, qui raconte une histoire fictive. Récit polyvalent, il se permet d’intégrer d’autres genres (tragédie, poésie, etc.), d’adopter différentes tonalités (lyrique, polémique, ironique, etc.) et d’aborder divers domaines de l’activité humaine (histoire, société, philosophie, etc.).

Roman d’aventures : Récit principalement centré sur l’action, où les personnages, relativement nombreux, mais peu développés, évoluent dans des espaces qui leur sont étrangers, chez des peuples inconnus ou à des époques lointaines.

Roman d’initiation : (ou d’apprentissage ou de formation) : Récit qui montre l’évolution d’un personnage au contact du monde extérieur, de sa jeunesse jusqu’à l’âge adulte.

Roman historique : Récit qui marque son intérêt pour l’histoire par la peinture d’époques révolues. Il met en scène des personnages réels, en particulier de grandes gures de l’histoire, dont il raconte le destin.

Roman intimiste (ou roman personnel) : Récit personnel et intime d’un narrateur-personnage qui privilégie l’expression de ce qu’il ressent, l’épanchement de ses sentiments. Proche de l’autofiction.

Roman autobiographique : Récit d’un personnage fictif dont la vie, narrée à la première personne du singulier, est assez fortement inspirée par celle de l’auteur.

Autofiction : Forme hybride entre le récit véridique et le récit fictif, l’autofiction est le récit des événements de la vie de l’auteur, sous une forme plus ou moins romancée. Certains noms de personnages et de lieux, voire certains événements, sont parfois modifiés. Ce type de récit laisse aussi une large place à l’expression de l’inconscient par l’absence de toute censure personnelle.

 

Nouvelle : Récit bref basé sur une anecdote, un souvenir, un fait divers ou encore un moment de vie. Présentée dans un cadre réaliste ou fantastique, la nouvelle n’a toujours qu’un seul sujet, fortement concentré. Son rythme est rapide ; elle comprend peu ou pas de digressions ; les personnages, peu nombreux, y sont décrits très sommairement, et les lieux et objets sont rapidement caractérisés par quelques détails significatifs.

Fable : Court récit en prose ou en vers, généralement allégorique, et dont la visée est moralisatrice. L’origine de cette forme se perd dans la plus lointaine Antiquité et c’est Jean de La Fontaine qui, au XVIIe siècle, lui donne ses lettres de noblesse en l’écrivant sous une forme versifiée, ce qui l’élève à un rang plus noble auquel on associe habituellement le genre poétique.

Conte : Récit bref qui fait entrer le lecteur dans un univers irréel qui le surprend et le déroute. Conte fantastique : Histoire qui explore des domaines irréels, crée un univers angoissant et tire sa force de l’état de doute dans lequel elle place le lecteur.

Conte merveilleux : Histoire qui se déroule à une époque et dans des lieux convenus et imaginaires. Les personnages y assument une fonction précise et stéréotypée, et la fin du récit est habituellement heureuse. Il correspond au conte de fées classique.

Conte philosophique : Histoire dont les composantes narratives (intrigue, personnages, etc.) exposent brièvement une problématique philosophique ou morale.

Légende : Écrit fictif, le plus souvent d’origine orale, qui fait appel au fantastique ou au merveilleux. À la différence du conte, la légende est liée à un élément précis (lieu, objet, personnage historique, etc.) qu’elle insère dans le quotidien ou dans l’histoire de la communauté à laquelle cet élément appartient.

Elle témoigne de l’importance et de l’évolution d’un mythe populaire et contribue ainsi à renforcer son rôle primordial dans une culture donnée.


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