4.4 L’essai 

En l’absence  d’une définition définitive de ce genre, s’appuyer sur des caractéristiques qui permettent de cerner et reconnaître un essai.

Selon Marc Lits (1994), la présence de ces caractéristiques atteste  de la catégorisation d’un texte en tant qu’essai. Il s’agit des critères suivants :

L'essai est l'expression d'une subjectivité : L'énonciateur se met en scène dans le texte et il s'adresse à un lecteur. Il ne s'agit cependant pas d'une autobiographie (texte narratif). L'essai est un texte qui propose une réflexion, il expose, analyse.

Il se distingue aussi du traité scientifique ou de vulgarisation : le savant y reste dans le

cadre de ce qu'il a étudié. L'essayiste, lui, s'interroge même sur des sujets qui se situent hors de sa spécialité.

L'essai est destiné à produire un effet : Il vise à convaincre le destinataire. En ce sens il se place entre la philosophie et la littérature.

L'essai propose une discussion d'idées : Mais il n'apporte pas une démonstration complète, il propose plutôt une intuition réfléchie.

L'essai aborde le sujet sous plusieurs points de vue : Il est émaillé de nombreuses citations, il ouvre un maximum d'angles d'attaque. C'est le domaine de la pensée libre.

L'essai s'interroge sur un problème existentiel

On peut distinguer dans ce cadre :

-l’essai littéraire, dans lequel l’auteur traite d’un genre (Michel BUTOR, Essai sur le roman), expose une théorie (J.-P. Sartre, Qu’est-ce que la littérature ?), ou bien prend position à propos d’une méthode de travail ou d’un auteur (Marcel Proust, Contre Sainte-Beuve) ;

-L’essai philosophique, dans lequel l’auteur aborde des thèmes liés à de grands problèmes existentiels (Albert Camus, Le mythe de Sisyphe) ou à des courants d’idées (J.-P. Sartre, L’existentialisme est un humanisme).

Là encore, la forme compte moins que le contenu.

 

4.5 Le genre épistolaire 

Il s’agit des lettres. Cela peut concerner :

-Les lettres ordinaires que nous écrivons à des parents, des amis ou à divers organismes ;

-la correspondance entre écrivains, hommes de lettres, artistes, savants et hommes politiques dont l’intérêt est double : au plaisir de goûter la beauté d’un texte littéraire s’ajouté celle de découvrir des éléments inconnus jusque là (événements locaux, détails sur la vie de tel ou tel grand personnage…).

La lettre est souvent repérable aux indications qui précèdent le texte : lieu, date et formule indiquant la nature de la relation liant l’auteur et le destinataire de la lettre ainsi qu’à la formule qui clôt la lettre.

 

4.6 Textes de presse

Ce sont les articles de journaux et de revue, dont l’existence est souvent éphémère car ils traitent d’événements ou de questions relatifs à une période donnée et sont donc rapidement dépassés par l’actualité. Seuls les chercheurs peuvent s’y intéresser par la suite.

Ce sont généralement des textes sans prétention qui sont liés à un événement (important ou mineur), à un phénomène social, à une personnalité, etc.

Le texte de presse se présente généralement sous forme de colonnes et il peut être accompagné d’un dessin, d’une photo, d’une carte, d’un schéma, etc.

 

4.7 Textes de vulgarisation 

Ce sont des articles de revues à caractère scientifique, qui pullulent actuellement. Elles peuvent traiter d’informatique, de biologie, de physique, d’astronomie, etc.

Alliant le texte à l’image, ces revues simplifient le sujet pour le rendre accessible au lecteur non spécialiste.

 

4.8 La bande dessinée : La bande dessinée  se présente comme un texte qui est doté d’une valeur communicative. Elle permet de créer certains dynamique à travers sa composition : bulles (réservées aux  dialogues des personnages), onomatopées (des icônes, des mots), vignette (un cadre contenant le dessin), la planche ( page entière de la bande dessinée).

C’est un support efficace comme outil de communication. Elle présente une situation de communication authentique avec sa forme, ses dessins et ses couleurs

 

Pour finir, nous dirons que dans les genres littéraires, on y observe une préoccupation esthétique : fable, conte fantastique, nouvelle réaliste, sonnet, essai ...
Les non genres  non littéraires répondent beaucoup plus à une fonction d'utilité sociale : curriculum vitae, exposé, débat, interview, rapport de réunion, divers genres journalistiques.


Modifié le: lundi 1 janvier 2024, 21:00