Le mot résumé est formé à partir du verbe « résume » issu du latin resumere  qui signifie prendre de nouveau, reprendre. Le résumé reprend ainsi les éléments primordiaux d’un ensemble. Tout mémoire de fin d’études doit contenir un résumé. Il  doit être rédigé une fois la rédaction de toute la recherche est finalisée. Il est recommandé que son contenu soit pertinent et de qualité.

Le résumé est le premier élément que le lecteur consulte pour avoir le maximum d’informations sur la recherche menée. Il explique clairement le sujet du mémoire. Il est donc un document secondaire au service d’un document primaire (le mémoire).  Il doit être rédigé par l’auteur  du mémoire. « C’est un texte autonome ; on peut le comprendre sans se référer au mémoire. Il doit adopter un style scientifique ; objectif, précis et clair. » (Lindsay & Poindron, 2011, p.32)

Il est donc primordial de bien rédiger le résumé d’un travail de recherche effectué et achevé, tout en assurant une bonne transmission des informations visées. Dans mémoire de fin d’études, le résumé  consiste à restituer de manière impartiale l’essentiel de la recherche. C'est l'accroche du travail accompli par l’auteur, ce qui va susciter la curiosité des lecteurs. C’est un outil cognitif de compréhension, il représente à la fois un écrit à lire et un écrit à produire ; c’est le résultat textuel d’une interaction lecture /écriture, et la reformulation réductrice d’un texte premier. Le résumé « met en jeu la compétence scripturale dans sa totalité.» (De Boeck et Larcier, 2001, p. 34)

Dans mémoire de fin d’études, le résumé  consiste à restituer de manière impartiale l’essentiel de la recherche. C'est l'accroche du travail accompli par l’auteur, ce qui va susciter la curiosité des lecteurs. Dans le résumé, le chercheur doit faire de son mieux pour mettre en évidence l’essentiel, alors que dans le mémoire de recherche il les développe.

 Il est question de faire le tri et sélectionner au sein de l’ensemble de la recherche ce qui est essentiel. Résumer c'est aussi savoir identifier les idées majeures, sélectionner les arguments dominants, les concepts principaux. Il faut employer un langage précis et faire preuve de pertinence et de précision dans l’enchaînement des idées.

 

Le résumé doit être fidèle au contenu mais aussi exhaustif dans la mesure du possible. Néanmoins, il est recommandé de ne pas donner trop d’informations car cela risquerait de décourager le lecteur à lire l’ensemble de la recherche.

 

IV.4 Fonction du résumé

       Sur le plan méthodologique, le résumé doit tenir compte de la situation de communication comme le souligne Caritey :

 

«Posez-vous les questions suivantes, simples, on pourrait presque dire simplistes, mais fondamentales, toujours très éclairantes:

-De quoi traite ce texte ?

-De quoi s’agit-il exactement ?

-Pourquoi a-t-il été écrit ?

-Qu’est-ce que l’auteur veut me faire comprendre ?

-Sur quoi insiste-t-il avant tout ? » (Caritey, 1996, p. 69)

 

Le résumé a pour objectif de déterminer la ou les intentions discursives. Pour cela, il est indispensable de sélectionner, hiérarchiser, structurer et reformuler le plus clairement et brièvement, sans interpréter ni transformer, l’essentiel du travail réalisé.

La rédaction d’un résumé vise trois fonctions : Il explique le titre, présente une courte version du mémoire, donne un aperçu de votre mémoire.

 

IV.5 Longueur, structure et contenu du résumé

Pour réussir la rédaction d’un résumé, il faut suivre des règles d’écriture bien précises, au niveau de la forme certes, mais surtout au niveau du fond.

Le résumé de mémoire doit faire moins d’une page et ne dépasse pas les 200 mots en général, ce qui exige de bien choisir les mots qui vont construire les phrases et que ces dernières soient aussi explicites que possible.

Concernant la syntaxe à adopter dans la rédaction du résumé, il est recommandé d’opter pour une seule phrase pour exprimer une idée, et ce pour que cette dernière soit claire, explicite et visible à la lecture. Il est écrit au présent simple. Il est également nécessaire de choisir et d’utiliser des mots-clés pertinents, qui renvoient aux principaux concepts de la recherche menée. Quant à son emplacement, il est possible de le mettre avant le sommaire ou au niveau de la quatrième de couverture.

Pour une meilleure visibilité du contenu, il faut inclure des informations qui vont permettre au lecteur d’identifier rapidement le contenu du mémoire. Le résumé doit donc fournir au lecteur une succincte présentation des aspects les plus pertinents du mémoire. Il faut mettre surtout l’accent sur l’intérêt de la l’étude effectuée, la problématique, le choix de la méthodologie brièvement expliquée,  la synthèse des plus importants résultats et leurs implications dans le domaine étudié. Il doit donc être circonscris, concis, précis, et il ne doit contenir aucune référence bibliographique.

Pour cela, il faut commencer par une brève présentation du sujet, ensuite décrire la problématique sous-jacente au travail de recherche, suivie par la présentation de l’approche adoptée. Le dernier point consistera à décrire les résultats ou encore la réponse à la problématique apportée par le travail de recherche.

 

IV.6 Résumé et langue de spécialité

En s’adressant à une communauté scientifique spécifique, le chercheur est sensé utiliser un style scientifique caractérisé par un vocabulaire spécifique souvent utilisés comme mots-clés et faisant partie intégrante du résumé; il s’agit d’une langue spécialisée dite «de spécialité» qui vise un domaine particulier en utilisant des connaissances particulières. Pour cela, le chercheur est dans l’obligation de maîtriser la terminologie spécialisée de son domaine de recherche et d’avoir largement de connaissances des concepts inhérent à ce dernier.

 

IV.7 Les mots-clés

Les mots-clés accompagnent obligatoirement le résumé d’une recherche et sont rédigés, tout comme le résumé, dans au moins deux langues, ils sont complémentaires du titre et du résumé.

Les mots-clés apportent des précisions sur les points essentiels de la recherche et servent à classifier et indexer le mémoire, ce qui permettra aux lecteurs de trouver le mémoire plus facilement lors d’une recherche dans une base de données numériques. Il faut mettre au moins  5 mots-clés.

Les mots-clés ont pour fonction principale d’apporter aux lecteurs des précisions sur le contenu de la recherche et sur ses points forts. Il est donc important de les choisir minutieusement et méthodiquement.

 

IV.8 Rapport résumé/mots-clés

Dans un écrit scientifique tout comme dans le résumé, les mots-clés servent  à indiquer les différents thèmes abordés dans l’ensemble du document, ils expriment en général la langue de spécialité employée par l’auteur. Ce sont des termes spécifiques au domaine de recherche d’où l’intérêt de connaître et maîtriser la langue de spécialité. Les mots-clés peuvent être considérés comme des marqueurs de genre selon la fréquence de leur emploi et leur importance dans le résumé.

 

Exemple : Résumé d’une recherche intitulée : Marcel Pagnol et Tahar Ben Jelloun enjeux  culturels de l’apprentissage de la masculinité

            Marcel Pagnol et Tahar Ben Jelloun sont des auteurs méditerranéens. Le premier est né à Marseille en 1895, le second à Fès en 1944. Tous deux témoignent dans leur œuvre de leur attachement, heureux ou malheureux, à leur lieu d’origine et le représentent dans leurs récits d’enfance, tels ceux faisant l’objet de cette étude, soit les textes autobiographiques de Pagnol, La gloire de mon père et Le château de ma mère, et les romans de Ben Jelloun, L’enfant de sable et La nuit sacrée. Dans ces récits, les auteurs racontent l’apprentissage d’un garçon, Marcel Pagnol enfant, et d’une fille, Zahra, que son père, à défaut d’un fils et d’un héritier, veut élever en homme.

De quelle façon nos auteurs abordent-ils le thème de l’apprentissage de la masculinité ? Quelle influence leur origine méditerranéenne, française ou marocaine exerce- t-elle sur le traitement de leurs récits ? Quelles visions du monde nous rendent-ils à travers les valeurs de leurs sociétés et des états qui les gouvernent, celui laïc et moderne de Pagnol au début du XXe siècle ou celui religieux et traditionnel du milieu du XXe siècle décrit par Ben Jelloun dans ses romans ?

C’est ce que ce mémoire entend montrer en abordant ce thème à la fois sur le plan narratologique et sociologique, soit, en premier lieu, par un examen comparatif des textes dans la perspective narratologique de Genette, et, en second lieu, par l’analyse des enjeux sociaux respectifs des récits

Mots clés : auteurs méditerranéens -masculinité – valeurs sociales – narratologie


Last modified: Sunday, 7 January 2024, 5:51 PM