Une recherche rédigée est destinée à des lecteurs qui s’attendent à avoir un accès clair et cohérent au  travail dans sa globalité, à l’objet de recherche, aux présupposés théoriques, à la démarche, aux  résultats et à l’interprétation faite, de même qu’aux conclusions.

Le produit final doit refléter les aspects de cohérence et d’intégration entre les différentes parties du mémoire. Les marques de cohésion à respecter dans la trame de l’argumentation et l’architecture de l’ensemble du texte de manière contribuent à obtenir un document finale bien ficelé où chaque élément est à sa place et lié à l’ensemble.

 

La  cohésion  se  réalise  par  des  liens  linguistiques  explicitement  marqués.  Ces  liens peuvent revêtir différentes formes et remplir différentes fonctions. Il y en a qui assurent une cohésion référentielle, thématique : on fait comprendre que c'est bien de la même chose que l'on parle que précédemment. Plusieurs mots (ou syntagmes nominaux) renvoient  à  des  thèmes  ou  des  entités  déjà  introduits  dans  le  texte.  Ce  sont  les anaphores.

D'autres liens sont exprimés par les connecteurs, qui, comme le nom l'indique, explicitent la connexion sémantique qu'il faut établir entre deux phrases. Ces connexions sont  souvent argumentatives,  du  type : cause,  conséquence,  concession,  opposition, conclusion. Elles explicitent la structure fondamentale qui se trouve dans toute argumentation. Comme dans un texte, argumentatif ou autre, on peut changer de point de vue et de cadre, un troisième lien important est celui qui consiste à changer de « cadre de discours » à l'aide de ce qu'on appelle les constructeurs d'espaces (espace concret ou espace de temps).

Enfin, et en quatrième lieu, il faut mentionner les commentaires méta- textuels par lesquels l'auteur peut se référer à son propre texte, en permettant au lecteur de s'y retrouver. Kleemann-Rochas et al., (2003, p.53)

 

Afin de renforcer la cohésion des idées développées, il est important de penser à l’articulation du discours élaboré. Il faut mettre en évidence la structure de tout le texte (l’argumentation) afin de faciliter sa lecture. Cette articulation s’appuie sur des moyens de transitions et des marqueurs de relation.

Cela dit, ces marques de cohésion qui « se travaillent » au niveau grammatical et textuel permettront à leur tour d’assurer un maximum de cohérence et de liens entre les diverses parties du mémoire. Avoir cette préoccupation majeure doit être constante tout au long de la rédaction pour garantir une qualité d’un travail cohérent au niveau sémantique et informationnel, en termes de présence des rapports étroits d’idées qui s’accordent entre elles. C’est donc l’absence de toute contradiction.

VI.1 Les  anaphores

 

Kleemann-Rochas et al., (2003) définissent l’anaphore comme  « une expression linguistique qui reprend ou renvoie à une entité déjà introduite dans une phrase antérieure. » (p.53). C’est la reprise d’un élément déjà mentionné par un mot ou un groupe de mot, qu’on appelle l’antécédent. Ce dernier peut être un mot ou une idée que le chercheur devra reprendre (répéter), parce que « certains segments du discours ne peuvent être compris que si l’on prend en compte la relation qu’ils entretiennent avec d’autres segments qui sont apparus antérieurement ; cette relation est dite anaphorique » (Berguelin, 2000, p. 290). L’anaphore organise donc les relations sémantiques et transphrastiques.

Elément indispensable à la cohérence du texte, cette forme de répétition nécessite de varier les éléments anaphoriques, tout en veillant à en sélectionner l’outil qui assure le renvoi à l’antécédent et permettent surtout de faire comprendre que c'est bien de la même chose citée précédemment.

Les auteurs cités ci-dessus suggèrent un inventaire des différents types d’anaphores à travers des exemples assurant une cohésion référentielle et thématique.


آخر تعديل: Sunday، 7 January 2024، 6:08 PM