L’outil bibliographique APA 7e édition présente une adaptation des règles de citations et de références bibliographiques de l’American Psychological Association (APA)

Le style APA a été mis à jour en 2020.

Pour chaque document cité dans un travail, il y a deux références à inscrire; l’une dans le texte et l’autre en bibliographie. Chacune de ces références joue un rôle distinct et complémentaire.

La référence dans le texte indique quel passage d’un travail provient d’une source d’information appartenant à un auteur qu’on cite, que ce passage soit une citation directe ou une paraphrase.

La référence dans la bibliographie regroupe selon une séquence déterminée toutes les informations qui permettent au lecteur de retrouver la source et de pouvoir éventuellement la consulter lui aussi. Dans la bibliographie, on doit retrouver chacune des sources qui ont été utilisées et citées dans le travail.

 

VII.3 Références dans le texte  

 

Conformément à l’adaptation française des normes APA version 7), il est nécessaire de suivre les directives de règles de citation tels que :                                                          

-Le renvoi à une partie bien précise d’un document  présente ainsi la référence : (Auteur, date, p. x ou p. x-y).

- Dans le cas de plus d’un auteur, le nom du dernier auteur est précédé de « et »

- Dans le cas où le nombre d’auteurs est entre 3 et 5, tous les auteurs sont cités la première fois. On ne cite à partir de la deuxième occurrence que le nom du premier auteur, suivi de et al., (en italique suivi d’un point et d’une virgule)

- Dans le cas où le nombre d’auteurs est supérieur à 5, on ne cite dès la première occurrence que le nom du premier, suivi de et al.,

- Dans une citation de seconde main, la référence est présentée comme suit : (Auteur(s) A, cité(s) par Auteur(s) B, date, p.x). Il est à préciser que, dans ce cas, seul l’auteur B est cité dans les références bibliographiques.

- Quand on renvoie à plusieurs travaux, ceux-ci sont cités selon l’ordre alphabétique des auteurs et non pas selon l’ordre chronologique. Ils sont séparés par des points virgules.

- Quand on renvoie aux travaux d’un même auteur, on ne cite son nom qu’une seule fois et on sépare par des virgules les dates présentées par ordre chronologique ascendant.

 

Remarque : Les notes de bas de page : sont réservées aux commentaires uniquement.

Format des citations

La citation englobe soit une retranscription des propos d’un ou de plusieurs auteurs, soit une paraphrase (reformulation des idées avec ses propres mots). Dans les deux cas, la citation doit se justifier dans le corps du texte. L’utilisation de la citation textuelle sert à donner le texte à l’appui de l’analyse exposée.  L’emprunt d’idée est utilisé pour enrichir ou soutenir la réflexion par un texte autorisé ou une synthèse qui en est faite.

Lorsqu’on utilise un emprunt textuel ou un emprunt d’idée, on doit en indiquer la source en donnant la référence du texte-source.

 

La citation textuelle

La citation textuelle reprend mot pour mot un extrait de texte plus ou moins long. L’insertion de la citation suivant les normes APA consiste  à respecter la présentation des renvois aux auteurs conformément au système (Auteur, date, p. ) selon les cas :

***Dans le cas de citation textuelle ou de paraphrase : (Nom de l’auteur, année, p)

***Dans le cas de synthèse d’idées générales d’auteurs : (Nom de l’auteur, année)

Exemples :

-L’auteur affirme que le récit peut désigner : « L’énoncé narratif, le discours oral ou écrit qui assure les relations d’un évènement ou d’une série d’événements. » (Genette, 1972, p.71)

-Genette affirme que le récit peut désigner un énoncé narratif, un discours oral ou écrit, tout en précisant que ce dernier assure les relations d’un évènement ou d’une série d’événements. (1972, p.71)

-Selon  Genette (1972), le récit a trois sens : il peut désigner un énoncé narratif, un discours oral ou écrit, dont la fonction est d’organiser les rapports entre les événements

 

La citation textuelle courte

Conformément à l’adaptation française des normes de l’APA), une citation courte est une citation de trois lignes ou moins, qui comportent moins de 40 mots est mise entre guillemets (français) « » et sans italique (police 12). La citation courte figure à la suite d’une phrase (rédigé par le chercheur) et sur la même ligne.

Exemple

Il ne faudrait pas oublier, comme le disait Barthes, que « le texte seul ça n'existe pas : il y a immédiatement dans cette nouvelle, ce roman, ce poème que je lis, un supplément de sens, dont ni le dictionnaire ni la grammaire ne peuvent rendre compte » (Barthes, 1984, p. 35).

 

Remarque : L’usage des guillemets (anglais) n’est requis que pour marquer une citation  insérée au sein même d’une première citation.

Exemple

Ce n’est que plus tard que se posera la question de la matérialité. Selon Italo Calvino, « Il faut attendre Mallarmé pour que le poète s’aperçoive que sa poésie advient sur le vide papier que sa blancheur défend. » (Calvino, 1993, p. 216)

 

 Remarque : Si la citation ne forme pas une phrase à elle seule, le signe de ponctuation est placé après le guillemet fermant la citation.

Si la citation se termine par un point et que cette citation forme une phrase, la ponctuation finale de la citation est placée avant le guillemet fermant la citation et elle tient lieu de ponctuation finale dans la phrase.

La citation textuelle longue

La « citation longue » compte plus de trois lignes (40 mots et plus). Elle est présentée par une mise en retrait (à gauche 1 cm et à droite 1cm) et une tabulation ad hoc (de un à deux centimètres de chaque côté). Elle est donnée en interligne simple et sans guillemets français. D’ordinaire, la citation textuelle longue est reproduite dans un caractère  plus petit que celui employé dans le reste du texte : taille de police 11

 

Exemple

L’analyse du sujet ne se résume pas à la stricte compréhension lexicale de son énoncé.

Dès cette première étape de la dissertation, la démarche critique est engagée, car  comme le dit Pierre Brunel,

 

Comprendre le sujet, c’est poser le problème principal qu’il contient ou, du moins celui sur lequel veut se concentrer l’attention. Cette opération préalable est la condition indispensable d’une véritable dissertation. Elle est indiscutablement délicate, difficile, et engage la réflexion et l’intelligence de chacun. (Brunel, 1996, p.15)

 

On  ne saurait donc négliger cette étape qui conditionne tout le reste de l’exercice et sans laquelle l’élaboration d’une problématique pertinente deviendrait risquée.

 

La citation d’idée

Dans tout travail de recherche, Le recours à La citation d’idée est nécessaire. Il s’agit de toute sortes de  synthèses (pensées, théories, constats etc.) des propos d’un ou des auteurs, rédigée par le chercheur avec ses propres mot et son propre style. Dans texte propre du chercheur, les reprises textuelles brèves (mot, concept, notion propre à l’auteur) doivent figurer en italique ; concernant la reprise d’une courte reprise, il est préférable de les mettre entre guillemets français.  Les citations d’idée doivent être accompagnées de la référence qui renvoie à l’auteur ou aux auteurs dont la pensée est synthétisée.

Exemple

Extrait des Thèses sur la philosophie de

l’histoire de Walter Benjamin :

Insertion de l’extrait comme citation d’idée

 

Il existe un tableau de Klee qui s’intitule Angelus novus. Il représente un ange qui semble avoir dessein de s’éloigner du lieu

où il se tient immobile. Ses yeux sont écarquillés, sa bouche ouverte, ses ailes déployées. Tel est l’aspect que doit avoir nécessairement l’ange de l’histoire. Il a le visage tourné vers le passé. Où se présente à nous une chaîne d’événements, il ne voit qu’une seule et unique catastrophe, qui ne cesse d’amonceler ruines sur ruines et les jette à ses pieds. Il voudrait bien s’attarder, réveiller les morts et rassembler les vaincus. Mais du paradis souffle une tempête qui s’est prise dans ses ailes, si forte que l’ange ne les peut plus refermer. Cette tempête le pousse incessamment vers l’avenir auquel il tourney le dos, cependant que jusqu’au ciel devant lui s’accumulent les ruines. Cette tempête est ce que nous appelons progrès.

Dans les années qui précèdent la seconde

guerre mondiale, plusieurs penseurs, choqués des ravages de la Grande Guerre et alarmés des annonces lancinantes d’un nouveau conflit, remirent en cause, même pour ceux qui furent de fervents marxistes, le messianisme du progrès qu’ils partageaient paradoxalement avec le capitalisme dont la philosophie présente l’histoire comme une marche ascendante et

continue vers un meilleur avenir. Parmi ces

penseurs, c’est sans doute le philosophe juif

allemand Walter Benjamin qui résuma le plus succinctement le contredit à cette double philosophie de l’histoire et pour mieux en marquer la fiction, il prit le genre allégorique de l’apologue : à partir d’un tableau de Paul Klee, il décrit la marche de l’histoire comme un chaos, sans linéarité, sans avancée ininterrompue, comme un jeu infini de catastrophes et surtout d’oubli, oubli de ceux que les communistes avaient appelés les « damnés de la terre », qui sont ici ceux de l’histoire, oublieuse et terrible en l’anéantissement des plus faibles au nom d’un chimérique progrès qui n’est que tempête qui courbe et asservit. (Benjamin, 1940)


Last modified: Sunday, 7 January 2024, 6:35 PM