le mot
- L’unité lexicale, « le mot » :
« Le mot est l’unité du lexique. Son identité est déterminée par une forme, par un sens et par une classe grammaticale. » (Franck NEVEU, 2001, 71). Une telle définition permet de faire apparaitre le « mot » comme étant une notion dotée d’un caractère d’évidence. Pourtant, « le mot » est délicatement cerné par rapport au « morphème », étant donné que le mot « n’autorise pas la même précision dans la segmentation de la chaine syntagmatique » (idem, 72). En outre, l’ambigüité recouverte par la notion de « mot » atteint différemment le niveau des réalités linguistiques. En effet, le mot « peut désigner une unité générique, abstraite- un type- ou une unité de texte ou de discours, une occurrence :
(1) La maison de Pierre est plus belle que la maison de Paul ». (Jacques MOESCHLER, Antoine AUCHLIN, 2005, 53).
Dans cet exemple, on compte 12 occurrences et 9 mots types. Car chacun des mots types « la, maison, de » est représenté par deux occurrences.
- Qu’est ce qu’un mot ? :
La réponse à cette interrogation n’est pas aussi facile à cerner : voire le dergré de difficulties rencontrées par les linguistes vis-à-vis de cette notion. C’est pourquoi, nous avons sélectionné diverses définitions tentant d’éclaircir advantage la question de « le mot ».
- «Un élément de la langue constitué d’un ou de plusieurs phonèmes et susceptible d’une transcription graphique comprise entre deux blancs» (Le Petit Larousse Illustré, 1992, 657).
- «Chacun des sons ou groupe de sons correspondant à un sens, entre lesquels se distribue le langage». (Le Nouveau Petit Robert , 1993, 1443).
- « un élément linguistique significatif composé d’un ou plusieurs phonèmes […] le mot dénote un objet (substantif), une action ou un état (verbe), une qualité (adjectif), une relation (préposition), etc. ». (dictionnaire de J Dubois).
- « Un mot résulte de l’association d’un sens donné à un ensemble de sons susceptible d’un emploi grammatical donné.». (A. Martinet, cité par Christian TOURATIER, 2002.).
- Bernard Pottier (1999), pour désigner le « mot », emploie la notion de « lexie ». Il cite que les « lexies peuvent être simples (chaise), composées (sous-chef, cheval-vapeur) ou complexes (pomme de terre, prendre la mouche). Elles ne sont jamais inférieures à l’unité empirique que constitue le mot-graphique ».