prédicat sémantique / objet sémantique
- Prédicat sémantique :
« Dans une phrase de base constituée d’un syntagme nominal suivi d’un syntagme verbal, on dit que la fonction du syntagme verbal est celle de prédicat. Ainsi, dans Pierre écrit une lettre à sa mère, le syntagme nominal est le sujet (c'est-à-dire le thème de la phrase) et le syntagme verbal écrit une lettre à sa mère est le prédicat (c'est-à-dire le commentaire du thème). » (Jean DUBOIS et al. 1999, 376).
« La notion de prédicat sémantique est bien établie en linguistique : on considère que certaines lexies (unités lexicales) comme COMBATTRE, BOMBAT, COMBATIF, etc. possèdent un sens prédicatif. Un sens prédicatif dénote un fiat impliquant des participants qui correspondent aux arguments du prédicat en question. » (Igor Mel’cuk et Alain POLGUERE, 2008, 2).
- Objet sémantique :
La notion d’ojet sémantique est caractérisée par la catégoie de lexies qui « dénotent des entités n’impliquant intrinsèquement aucun participant » par exemple : Orange, sable, Emile Zola, etc
- Prédicat sémantique Vs objet sémantique :
On exprime les sens lexicaux principalement par deux catégories de lexies : les prédicats sémantiques et les objets sémantiques. Ces deux classes d’unités lexicales dénotent des entités de sens. Cependant, l’objet sémantique n’interpelle aucun participant ; appelé « argument ». Par exemple : pour concevoir la désignantion du mot « tomate », on n’est pas censé faire appel à l’intervention d’autres lexies.
Contrairement aux objets sémantiques, les prédicats sémantiques sont des entités indiquant des faits qui nécessitent l’implication d’au moins un participant « argument ». La catégorie typique des prédicats est présentée par les verbes. De plus, les adjectifs et les adverbes sont également des prédicats sémantiques. Pour la catégorie des noms, ils se divisent en objets sémantiques et en prédicats sémantiques, selon que le nom exige la particiapation d’arguments ou non.
- Caractéristique quantitative des prédicats :
Le prédicat est classé quantitativement, par rapport au nombre d’arguments disponibles. On les classe alors, en :
- Prédicats monovalents :
Qui impliquent un seul argument. Exemple : le prédicat dormir : X dort ( on peut remplacer l’invariable X par Jean ou Ali : Ali dort).
- Prédicats bivalents :
Qui impliquent deux arguments. Exemple : le prédicat manger : X mange Y (on peut remplacer les invariables X et Y par : Jean mange une pomme)
- Prédicats trivalents :
Qui présupposent la présence de trois arguments. Exemple : le prédicat donner : X donne Y à Z (on peut remplacer les invariables X, Y, Z, par : le garçon donne une fleur à sa maman.).
- Prédicats tetravalents :
Qui ouvrent quatre positionnements pour les arguments. Exemple : le prédicat vendre : X vendre Y à Z pour W. ( on peut remplacer les invariables : Ali vend savoiture à Malik pour 100 millions).