la définition par inclusion

-       Définition par inclusion:

Dans ce cours, nous abordons la question de la définition par inclusion. Ce type de définition est très souvent présent dans l’ « article dictionnairique » (dénomination proposée par J-Rey DEBOVE. On l’appelle également : définition lexicographique, logique ou hyperonymique.

La définition par inclusion fait appel à des traits définitoires pour éclaircir ainsi qu’expliquer le mot-entrée. La définition par inclusion ou la définition lexicographique propose donc « une équivalence du défini (mot-entrée) sous la forme d’une périphrase » ( A. LEHMANN, introduction à la lexicologie. Sémantique et morphologie).

Dans l’article dictionnairique, on présente (par le biais de cette définition) une analyse du sens dénotatif du mot-entrée X. C'est-à-dire que pour analyser le sens lexical d’une unité lexicale, le dictionnaire exploite le principe des « catégories logiques inaugurées par Aristote (genre et espèce) » (idem). Ce principe est en rapport avec une théorie sémantique de la désignation dans laquelle s’inscrit le dictionnaire.

-       Le modèle Aristotélicien :           

Nous avons signalé dans le point précédent que la définition par inclusion procède selon le modèle d’Aristote. Celui-ci délimite, classe les éléments constitutifs de la définition en genre et espèce. Ces derniers sont nommés respectivement : genre prochain et différences spécifiques.

-       Genre prochain et différences spécifiques :

Ces deux parties sont nécessairement à déterminer dans la définition par inclusion. C’est-à-dire que « la définition bâtie  sur le modèle Aristotélicien consiste à désigner d’abord le genre (la classe générale), dont relève le référent du nom à définir, puis à spécifier les différences qui le séparent des autres espèces appartenant au même genre. Fonte : alliage de fer et de carbone […] » (idem).   

Dans l’exemple proposé, nous soulignons « l’incluant » qui catégorise le référent, lui attribue sa classe générale ; c’est ce que Aristote appelle « le genre » (ou bien le genre prochain) puis, on précise à travers les éléments spécificateurs ( appelé aussi traits différenciateurs) le référent et on le distingue des autres référents appartenant à la même catégorie générale ou bien au même incluant. En effet, «  la définition est ordonnée (incluant placé en premier), hiérarchisée et distinctive. Elle doit, en effet, permettre d’isoler la classe de référents à laquelle renvoie le signe sans que cette classe ne soit confondue avec une autre classe » (idem). D’autres exemples : - Fauteuil : siège à dossier et à bras, à une seule place -Or : métal précieux d’un jaune brillant. – Œil : organe de la vue, …

La désignation de la classe générale ou bien le genre prochain a une immense importance dans le cas des définitions par inclusion car, il suffit d’inclure le référent dans son incluant pour pouvoir donner une définition. Exemple : fauteuil : est un siège.

Cependant, Aristote a mis l’accent sur une typologie de genres :

-       Le genre prochain : qui n’a en dessous de lui que des espèces.

-       Le genre éloigné : qui englobe d’autres genres.

-       Le genre suprême : qui n’est englobé dans aucun autre.