Le  mémoire de recherche est basé sur une recherche bibliographique, il est composé à la suite d'une lecture approfondie suivant une idée directrice qui jalonne toute sa composition. La rédaction d'un mémoire de fin d’études comporte plusieurs phases qui nécessitent une bonne connaissance du sujet pour pouvoir écrire dessus et le présenter de manière problématisée et cohérente. La structure d’un mémoire articule linéairement trois rubriques que tout chercheur doit rédiger d’une manière pertinente et cohérente : l’introduction, le corps de l’argumentation ou le développement et la conclusion.

L’introduction présente l’essentiel du contenu du mémoire. Elle  fournit au lecteur les précisons nécessaires et les  explications relatives à la démarche retenue au travers de laquelle sont esquissées sommairement les grandes lignes de la rédaction : la problématique  posée, la méthode du travail expliquée, le corpus choisi.

Le développement constitue le corps du mémoire conçu sous forme de parties et chapitres, selon le découpage et l’organisation adoptés par le chercheur. C’est la partie la plus longue  dans laquelle l’étudiant énonce, exprime, explique, détaille les différents moments d’exploitation de son thème.

            La conclusion intervient après une analyse approfondie mené par le chercheur tout au long des chapitres et des sections constituant le développement de son mémoire.  Dans cette phase finale de la rédaction, le chercheur est amené à synthétiser sa démarche et son raisonnement, en mettant l’accent sur les différents résultats obtenus et en rappelant les points essentiels traités dans le mémoire. Il veillera aussi à clore la conclusion par proposer une ouverture à son travail pour d’éventuelles nouvelles perspectives de recherche.

            Pour produire un modèle d’analyse et produire un texte argumentatif, la rédaction première enchaine trois opérations qui sont : la rédaction du développement, la rédaction de l’introduction et la rédaction de la conclusion. Cet ordre est bel et bien inadéquat avec la structure générale de l’analyse (Introduction -Développement – Conclusion). En effet, il faut prendre en considération que ce n’est qu’une fois le développement terminé qu’on peut entamer l’introduction pour pouvoir l’introduire et l’annoncer d’une manière pertinente.

Dans un mémoire bien équilibré, l’introduction et la conclusion doivent occuper chacune de 10 à 15 % de la longueur totale du texte. De 70 à 80 % du travail doit être consacré au développement. Les chapitres qui les composent doivent être de longueur équivalente. Un écart de plus ou moins 10 % peut être toléré.

 

IV.1 Eléments pour rédiger une introduction

 

L’introduction sert à donner l'arrière-plan ou le contexte du sujet à explorer dans l’étude. Elle en présente la thèse ou l'idée centrale fédératrice et prévoit sa structure. Elle  explique comment le sujet sera interprété et introduit la ou les questions auxquelles la recherche va répondre.  Elle fournit aussi le cadre théorique qui sera utilisé pour interpréter les résultats. Autrement dit, l’introduction est le fondement de toute recherche menée. Ce n’est pas encore la discussion, ni l’explication, ni la démonstration, c’est ce qui les rend possible.

La version finale de l’introduction  sera rédigée au terme de la réflexion et après un travail approfondi sur l’ensemble des sources et des documents. Le chercheur rédigera tout de même une sorte d’introduction provisoire, qui doit en fin de compte être réécrite au fur et à mesure qu’il avance dans son investigation.

Cependant, la véritable introduction sera rédigée à la fin du travail. Ni trop longue ni trop courte (un peu moins d’un dixième de l’ensemble), l’introduction ne doit pas empiéter sur le développement qu’elle ne doit qu’annoncer. Il est possible, pour lancer le sujet,  de débuter par une citation ou par une question ou encore par une idée paradoxale. L’introduction doit capter l’attention du lecteur et le mettre en contact avec le sujet abordé, attirera  et captivera son attention.

Guidère (2004) considère l'introduction est une partie importante et indispensable et obligatoire dans tout projet de recherche. C'est ra première partie par laquelle le lecteur accède au contenu du travail effectué sur le sujet choisi. C'est pourquoi il faut lui accorder un soin particulier, tant au niveau de la rédaction que de la construction. Cela revient à annoncer les différentes parties du document dans l’ordre selon lequel elles seront abordées.

En principe, et en fonction de la discipline, du domaine et du sujet choisis, l'introduction doit renfermer au moins les sous parties suivantes :

1.      Définir le cadre de l'étude et l'optique dans laquelle sera traitée la question ;

2.      Poser la problématique du sujet après analyse de l'intitulé ;

3.      Synthétiser « l'état de la recherche » sur le sujet ou la question choisie ;

4.      Présenter le corpus ou le support de l'étude et justifier son choix.

5.      Annoncer les grandes lignes du mémoire ou de la thèse, ainsi que les axes d'analyse retenus pour le sujet. (Guidère, 2004, p.32)

D’une manière générale et récurrente dans les mémoires et les thèses, la structure de l’introduction se compose de deux parties qui présentent le sujet en répondant à deux questions : quoi ? et comment ? La première correspond au fond du mémoire. Elle constitue la principale partie de l’introduction. Elle est consacrée au contenu du mémoire et commence habituellement par amener de manière générale la thématique étudiée. Puis on resserre cette thématique générale autour d’un problème social ou scientifique particulier en présentant les préoccupations et les motivations de la recherche. Ensuite, on précise l’objectif général de la recherche par rapport à ce problème. Finalement, on souligne l’intérêt d’étudier ce problème. La deuxième partie de l’introduction porte sur la forme du mémoire. Relativement brève, elle présente la structure du texte. Cette partie est généralement placée à la fin de l’introduction.

            Pour résumer ce qui précède, il faut retenir que l’Introduction fait entre doit comprendre  les éléments suivants (dont certains peuvent être développés ultérieurement) :

Ø  L’objet de la recherche  et la définition de cet objet ;

Ø  La problématique, autrement dit les questions que l’on se pose sur l’objet ;

Ø  Des es hypothèses, c’est-à-dire des réponses possibles aux questions.

Ø  Le champ de littérature duquel relève la recherche.

Ø  Le corpus et les méthodes d’analyse

Ø  L’annonce du plan du mémoire, en montrant sa progression logique.

 

Pour préparer la rédaction de l’introduction, il faut relire le développement pour mieux  saisir et expliquer de quoi il est question dans le travail. L’introduction ne devrait pas dépasser 10% de la longueur du mémoire : pour une partie de développement de 30 pages, l’introduction devrait être concentrée dans trois pages.

***Tournures utiles dans l’introduction

Lors de la rédaction d’une introduction, il est conseillé de faire usage de certains termes et expressions qui permettent d’éclaircir la structure fondamentale de la recherche et du cheminement du raisonnement adopté par le chercheur.


Last modified: Sunday, 7 January 2024, 5:35 PM