La conclusion constitue le point d’aboutissement du travail et doit logiquement découler du raisonnement exposé. Elle représente la dernière étape dans la planification du mémoire. Son  contenu est balisé de telle sorte qu’une conclusion bien rédigée permet généralement au lecteur d’avoir suffisamment d’informations sur le travail accompli. Au sein de la pratique, et sous réserve d'adaptation aux problématiques spécifiques à certains domaines, on peut dire que la structure de la conclusion d’un mémoire de recherche est assez standardisée comme le stipule Mongeau :

 

La conclusion commence généralement par un rappel succinct de la problématique abordée et de la question générale de recherche. On souligne ensuite la pertinence théorique ou pratique de cette question et du travail de recherche qui a été accompli pour y répondre. Puis on rappelle les principaux éléments de la démarche de recherche et on précise les limites de la recherche. Ensuite, les résultats les plus cruciaux ou significatifs sont résumés et leurs apports à la compréhension de la problématique sont soulignés. (p.125)

 

Dans sa première phase, la conclusion semble répéter l'introduction. En effet, l'une et l'autre sont en position de miroir, elles servent de cadre à l'ensemble du texte. Cependant, l'introduction présente le sujet sous une forme problématique (que révèle la présence de phrases interrogatives ou de formules d'atténuation comme « on peut », « on pourrait », « il semble que », etc.) alors que la conclusion tire les leçons de ce qui a été dit : c'est le temps du « donc », du « ainsi », du « c'est pourquoi ». Les phrases y sont généralement assertives ; on décèle la présence de formules de soulignement, de démonstratifs renvoyant aux  expressions ou aux concepts qu'on a analysés ou dont on est « l'inventeur ».

 Dans la conclusion, le chercheur va parler de son travail comme d’un fait accompli, au passé. Cependant les faits indubitables, indiscutables, stables, scientifiquement

démontrés, seront énoncés au temps présent. Ce dernier renforce la valeur du travail entrepris.

La conclusion est généralement répartie en deux phases. Elle est « le résumé de ce qui a été fait et une ouverture sur des prolongements d’activités ».(Kleemann et al, 2003, p.44)

Dans la première, se révèle une synthèse de la démarche et de l’argumentation adoptées et suivies tout au long de l’étude menée, du point de vue à la fois méthodologique, théorique suivi des résultats exprimés dans leur rapport aux questionnements de départ. Il faut noter que comme il s’agit d’un rappel de ce qui a été déjà fait, les temps des verbes sont le plus souvent le passé composé et l’imparfait, sauf peut-être dans la seconde partie de la conclusion.

            Concernant la seconde phase, elle se présente sous l’aspect d’une ouverture sur des prolongements d'activités, des travaux apparentés et en indiquant de nouvelles perspectives, de nouvelles pistes de recherche et d’intervention. Enfin, il est important de rappeler que tout chercheur doit savoir et saisir que :

 

La conclusion n'a pas pour fonction de faire l'éloge de ce qui a été réalisé mais de montrer simplement l'intérêt de la recherche menée et l'apport de chacune des parties développées. Elle doit consister, par conséquent, en un aperçu synthétique, au ton mesuré et objectif. L'étudiant chercheur doit, certes, montrer les « points forts » et les innovations de son étude mais il doit également dire un mot des éventuelles difficultés, lacunes et insuffisances qui ont pu gêner son travail. Celles-ci montrent qu'il est conscient des enjeux de sa recherche et qu'il possède la distance critique nécessaire pour juger son propre travail, sans excès ni partialité. (Guidère, 2004, p.24)

 

La conclusion ne doit pas être une simple synthèse du mémoire. Elle  doit présenter pertinemment en premier lieu, les résultats saillants et les idées principales que l’on peut dégager de la recherche. De plus, tout en restant modeste, le chercheur doit pouvoir montrer l’originalité de sa recherche (notamment par rapport aux recherches déjà faites dans le domaine : confirmation, infirmation, nuances). Puis en deuxième lieu l’ouverture à des recherches complémentaires, pistes à suivre, etc.

Pour préparer la rédaction de la conclusion, il est indispensable de :

*Relire l'introduction afin que la conclusion réponde bien aux questions de l'introduction.

*Faire une synthèse: Résumer les grandes lignes du travail traité dans le développement.

*Faire ressortir les conclusions ou les réponses à des questions posées.

*Élargir le sujet: Proposer de nouvelles pistes de recherche ou de réflexion pour le futur.

*Bien choisir la dernière phrase car elle laissera la dernière impression sur le correcteur.

 Cette rubrique finale  de la recherche accomplie constitue ainsi un résumé détaillé à partir duquel on peut facilement rédiger le véritable résumé qu’on place au début du mémoire.

آخر تعديل: Sunday، 7 January 2024، 5:46 PM